STRASBOURG (AP) -- Les ministres des Affaires étrangères des 41 nations membres du Conseil de l'Europe n'ont pas pris jeudi de mesures de sanction immédiates à l'encontre de la Russie à propos de la guerre en Tchétchénie et salué les déclarations du nouveau président russe Vladimir Poutine qui a promis que les violations des droits de l'Homme dans la république séparatiste seraient punis.
L'assemblée parlementaire du Conseil a privé la Russie de ses droits de vote à l'assemblée jusqu'à ce que des ''progrès substantiels'' soient réalisés pour que les abus perpétrés à l'encontre des civils tchétchènes soient punis. Mais la réunion ministérielle de jeudi a été marquée par un ton plus conciliant.
Dans un communiqué, les ministres ont salué une série de ''rencontres utiles'' avec les Russes au cours des derniers mois et remarqué que l'autorisation d'une équipe du Conseil de l'Europe en Russie pour enquêter sur les droits de l'Homme en Tchétchénie était ''constructive''.
Face aux menaces de suspension du Conseil de l'Europe, la première instance européenne de surveillance des droits de l'Homme, le chef de la diplomatie russe Igor Ivanov a souligné que Moscou était prêt à coopérer avec les institutions internationales qui veulent enquêter sur les accusations d'abus perpétrés en Tchéchénie.
Selon le ministre belge des Affaires étrangères Louis Michel,
le ministre russe a déclaré qu'un accès facile en Tchétchénie serait assuré aux
organisations non gouvernementales et que leur sécurité serait garantie. ''Nous avons
évidemment demandé que ces promesses soient tenues'', a rapporté Louis Michel.