1961 : indépendance de la Sierra Leone

1967-68 : 4 coups d'Etat successifs

1970 : arrivée au pouvoir de Siaka Stevens, 15 ans de relative stabilité

1985 : Joseph Momoh désigné par Stevens comme son successeur

fin années 80 : profonde dégradation de l'économie et mise en œuvre d'un plan d'ajustement du FMI

décembre 1989 - début 1991 : guerre civile au Libéria ; le Sierra Leone accepte le déploiement d'un contingent au sein de l'ECOMOG, force interafricaine dominée par le Nigéria : cette force prive la rébellion dirigée par Charles Taylor , le NPFL, d'une victoire finale qu'il était à deux doigts d'obtenir. Celui-ci décide de porter la guerre en Sierra Leone dans le but de déstabiliser le président Momoh et d'obtenir le retrait du contingent sierra-léonais. Il charge Foday Sankoh de constituer un mouvement de lutte armée, le Revolutionnary United Front .

mars 1991 - avril 1992 : l'effondrement du régime Momoh . Le RUF s'étend dans la partie orientale du pays, le long de la frontière libérienne, mais demeure incapable d'effectuer une percée militaire. Il commence alors une guerre de prédation contre les populations civiles et les infrastructures.

Avril 1992 : mécontents de l'inorganisation du camp gouvernemental, une poignée de militaires s'emparent du pouvoir ; Valentine Strasser se retrouve à la tête de la junte, le NRPC. Mais l'armée, malgré le renforcement de ses effectifs et l'engagement à ses côtés de soldats guinéens et nigérians, puis de mercenaires britanniques et sud-africains, ne vient pas à bout du RUF.

Avril 1995 : le RUF est à 30 kilomètres de Freetown ; mais la junte militaire retourne la situation en partie grâce à l'intervention de mercenaires sud-africains.

Fin 1995 : la junte cherche à négocier avec les rebelles et engage un processus électoral.

Janvier 1996 : Strasser est évincé par Julius Maada Bio ; le RUF décrète un cessez-le-feu d'une semaine

29 février - 3 mars : négociation junte - RUF ; aucun progrès notable

15 mars : Ahmad Tejan Kebbah est élu à la présidence de la république ; Bio conduit à bien la transition et le RUF annonce un nouveau cessez-le-feu.

Fin avril : négociations Kabbah - RUF : importants progrès enregistrés, mais le RUF exige le départ des mercenaires d'Executive Outcomes ; le RUF multiplie les violations du cessez-le-feu qui pousse le camp gouvernemental à lancer une importante offensive.

30 novembre : le RUF accepte de signer un accord de paix.

mi-février 1997 : le RUF relance ses opérations d'embuscade et d'attaques de villages; affrontements entre l'armée régulière et les Kamajors, milices pro-gouvernementales

25 mai 1997 : Nouveau coup d'Etat : Jean-Paul Koroma chef de l'AFRC, Armed Forces Revolutionary Council.
L'AFRC tend la main au RUF, nommant Foday Sankoh vice-président de la junte. Pour la première fois, Freetown sert de théâtre au conflit, nécessitant l'évacuation urgente de la communauté expatriée, plongeant l'économie sierra-léonaise dans le chaos. Le putsch est violemment condamné par la Communauté internationale.

Début juin 1997 : le Nigéria, via l'ECOMOG, tente de rétablir par la force le président Kabbah, avec l'aide des milices Kamajors

8 octobre 1997 : résolution 1132 de l'ONU : embargo sur les armes et le pétrole à destination du Sierra Leone et établissement d'une liste de personnalités de la junte nominalement sanctionnables

23 octobre 1997 : la junte accepte un plan de paix prévoyant l'arrêt des combats et le rétablissement du président Kabbah

début 1998 : reprise des combats entre AFRC-RUF et ECOMOG-Kamajors

12 février : Freetown est reprise par les troupes nigérianes ; violents combats, accompagnés d'exactions terribles parmi la population civile

10 mars : le président Kabbah rentre à Freetown ; le pays demeure divisé en deux zones : Freetown et ses environs et le RUF-land, dans le Nord-Est du pays, sécurisé par le Libéria

juillet 1998 : résolution 1181 de l'ONU prévoyant la création de la MONUSIL, Mission des Nations Unies en Sierra Leone : 70 observateurs militaires

Décembre 1998 : reprise des attaques de grande envergure du RUF aidé par les anciens rebelles de l'AFRC

Janvier 1999 : prise de Freetown par le RUF ; la Communauté Internationale et le Nigeria demandent à Kabbah de signer un traité de paix avec le RUF

Février 1999 : reprise de Freetown par l'ECOMOG

Mai 1999 : cessez-le-feu et négociations ECOMOG-RUF/AFRC à Lomé au Togo

7 juillet 1999 : un traité de paix met fin à la guerre ; la question des criminels de guerre reste entière